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  • « Heiiiiin?

    —Sophie, qu’est-ce  qu’il y a?! Tu as fait un si mauvais temps que ça?

    —…pas vraiment… Répondit-elle finalement.

    —Ne me dis pas que tu as gagné et que tu pleures de joie ? s’écria Maggie Grigri

    —Non, non… répondit de suite Sophie

    —Alors pourquoi pleures-tu ?

    —C’est des larmes de regret.

    —De regret ?

    —Je suis passée à 0.01 secondes de la première place, et je regrette tellement, tellement… 

    —Attends ! Ça veut dire que tu es arrivée deuxième ?!

    —ouais… »

    A cet instant, Emilie m’arracha le téléphone des mains :

    « Sophie, c’est génial ! Tu es deuxième à une compétition inter-lycée. En ayant concouru avec des premières et des terminales des lycées de tout le pays, tu as été la deuxième plus rapide, n’est-ce pas ?

    —Oui, c’est vrai… »

    Loulou attrapa à son tour le téléphone :

     « Tu es vraiment géniale ! Je pense que tu devrais être fière de ça. 

    —Hein ? Pourquoi Loulou est là ? »

    Je repris le téléphone: “En fait, Loulou est venue à Tokyo et a signé avec une compagnie ici!

    —Vraiment !? C’est bien notre Loulou ça ! Dorémi, passe-moi Loulou s’il te plait »

    —Oh, ok. »

    Oubliant le fait qu’elle était en train de pleurer il y a à peine une minute, Sophie commença à discuter avec Loulou. Voyant Loulou s’amuser et rire en parlant, Emilie, Maggie Grigri et Lala sourirent à leur tour.

    J’étais la seule qui se sentait différente.

    Emilie, Sophie et Loulou ont toutes trouvées un chemin qu’elles veulent suivre, et ont commencé à avancer avec conviction sur celui-ci.

    Cependant, je…

    Je viens juste d’avoir 16 ans, je ne devrais probablement pas me sentir si anxieuse.

    Mais tout le monde a l’air tellement adulte.

    Suis-je encore une enfant ?

    Non ce n’est pas vrai.

    Dans tous les cas, si je ne règle pas les choses avec François, je ne pourrais pas aller de l’avant.

    Je ne sais pas s’il n’a pas répondu parce-qu’il est timide, ou parce-qu’il n’avait pas envie de me rejeter directement.

    Mais même si nous ne nous mettons pas en couple, je veux qu’on reste amis.

    Avec ça, je pourrais aller l’encourager durant ses matchs avec tout mon cœur.

    Pour le moment, je dois juste aller parler à François!

     

     

    Comme j’étais trop timide pour parler au téléphone avec François, je suis allée le chercher durant ses entraînements matinaux au lycée le lendemain.

    François, qui était déjà membre à part entière de l’équipe malgré son statut de 1ère année, était vraiment très occupé. M’ayant remarqué, mais soucieux du regard de ses coéquipiers, François s’approcha de moi qu’une fois la pause venue.

    « Qu’est-ce qu’il y a ?

    —Il y a quelque chose dont je voudrais te parler, pourrais-tu m’accorder un peu de ton temps ?

    —… »

    François semblait avoir compris où je voulais en venir, mais il resta silencieux.

    A cet instant, l’entraîneur signala  d’un coup de sifflet que l’entrainement devait reprendre.

    « Désolé. Faisons comme ça. L’entraînement termine à 10 heures, alors pourquoi ne pas se voir à la fontaine du parc de Misora à 11h ? J’y serais sans manquement. »

    Sans attendre ma réponse, François couru rejoindre ses coéquipiers.

    Chapitre 5 partie 3

     

    J’arrivais au MAHO-do, où Sophie avait repris le travail après être revenue de sa compétition inter-lycée, et lui racontais ce qu’il s’était passé.

    « C’est compris. Je ferais savoir à Maggie Grigri que tu ne viendras pas aujourd’hui. »

    Avec le soutien de Sophie, je me dirigeais vers le parc de Misora.

    « Courage Dorémi ! »

    J’avais souris et salué Sophie quand elle avait dit ça, mais alors que je m’approchais du parc, mon cœur s’était mis à battre plus fort.

    Je suis arrivée 10 min avant l’heure prévue.

    Il y avait une bibliothèque dans le parc, et l’endroit était bondé d’élèves d’école primaire qui avaient terminé leurs devoirs de vacances.

    Quand ils me virent, les enfants gloussèrent entre eux.

    Je jetais un regard à la surface du bassin de la fontaine, pensant que je devais vraiment avoir l’air bizarre.

    J’avais vraiment l’air pathétique.

    Il n’y avait aucune trace de la lycéenne pleine de vie que j’étais d’habitude.

    En parlant de ça, quand j’étais à l’école primaire, je prenais les  lycéennes pour des vieilles dames, et j’espérais ne jamais leur ressembler. 

    Maintenant, je réalisais que j’avais l’air encore pire que ces filles que je regardais enfant.

    Et si François me voyait comme ça lui aussi ?

    Je trottinais vers un robinet d’eau à côté,  et rinçais minutieusement mon visage.

    Cependant, alors que j’allais essuyer ma figure, je réalisais que j’avais oublié de prendre un mouchoir avec moi.

    Q-qu’est-ce que je dois faire…

    « On dirait que tu as oublié ton mouchoir. Tiens, prends ça. » François sortit une serviette de son sac de sport et me la tendit.

    La serviette était imprégnée de sueur, mais je n’étais pas en position de pouvoir me plaindre. Essuyant mon visage je répondis : « M-merci… »

    Alors que je lui rendais la serviette, François baissa soudainement la tête :

    « …Je suis désolé ! Je voulais vraiment t’écrire une réponse immédiatement, mais je ne savais pas comment bien tourner ça, et c’est pour ça que je n’ai pas encore répondu. 

    —C’est bon, je suis nulle pour écrire les lettres aussi. » Je voulais donner une réponse audacieuse comme l’aurait fait Loulou et Sophie, mais ce fut plutôt maladroit au final.

    « Mais je veux vraiment t’écrire une réponse. Me donneras-tu un peu plus de temps ?

    —Hein ? C’est bon…y a vraiment pas besoin. »

    Non, pouvoir te parler comme ça est suffisant.

    Je voulais dire ça, mais ça sonnait vraiment bizarre. Cependant François avait l’air vraiment sérieux, donc il ferait probablement comme il l’entendait.

    « Les préliminaires de foot arrivent bientôt. Je vais être très occupé, mais je te répondrais définitivement.

    —Ok. Tu fais vraiment partie de l’équipe après tout. Bonne chance. 

    —ça ira, nous sommes une équipe soudée. Mais malgré tout, ma position dans l’équipe peut être prise par quelqu’un d’autre, donc je dois travailler dur tous les jours.

    —Je vois…Fais de ton mieux. »

    Sans m’en rendre compte, François et moi eûmes une longue conversation.

    François faisait vraiment adulte maintenant.

    Ces derniers temps, j’avais beaucoup été comme ça, à avoir des pensées négatives. Je secouai ma tête pour m’en débarrasser.

    « Qu’est-ce qui ne va pas ?

    —R-Rien. Bon…j’attends ta réponse !” Je fis signe à François et partit.

    Grâce aux conseils de tout le monde, je lui avais finalement parlé.

    Je suis peut-être encore plus  enfantine et naïve que tout le monde, mais je n’abandonnerais plus aussi facilement.

    Et je devrais aussi voir le côté positif. Comme je suis en retard sur tout le monde, je peux toujours recevoir de bons conseils de leur part.

    « Dorémi, si tu ne fais pas d’effort, François va vite se lasser de toi, dit Loulou

    —Oui, si tu aimes François,  tu devrais t’intéresser plus à ce qu’il aime, n’est-ce pas ? Ajouta Emilie.

    —…Tu es tellement ridicule, Dorémi » Me réprimanda Sophie

    Bou hou hou. Elles sont tellement sévères.

    C’est comme dans Cendrillon. Apprentie sorcières, aidez-moi s’il vous plait.

    « Mais c’est bon, je ne connais pas les règles du foot non plus. Pourquoi n’irais-tu pas faire un tour à la librairie en rentrant ? Suggéra Loulou.

    —ça irait plus vite si tu pouvais regarder un DVD ou quelque chose comme ça. Oh, et le tournoi national est en cours, alors pourquoi ne pas demander à ton père de t’expliquer tout ça ? Ajouta Emilie.

    —Enfin bon, de toute façon, heureusement que tu es venue nous consulter avant. » Dit Sophie.

    J’avais reçu une lettre de François.

    Elle était arrivé début Septembre, juste après la fin des vacances d’été.

    Le contenu était plus simple que ce que je m’étais imaginé, au point que j’aurais préféré qu’il me réponde le jour-même.

    En gros, il avait écrit « Je veux que tu m’accompagne à Kunitachi » et qu’il me déclarerait ses sentiments là-bas.

    « Kunitachi est situé quelque part sur la ligne de train de Chuo, n’est-ce pas ? Qu’est-ce qu’il y a de si spécial avec cet endroit ? »

    Nous étions toutes rassemblées, comme à notre habitude, au MAHO-do.

    Par ailleurs, c’était notre journée de fermeture, donc nous étions occupées à faire l’inventaire et à coller les étiquettes de prix.  Devant moi se tenaient mes 3 meilleures amies, essayant de contenir leurs expressions inquiètes.

    Même Loulou, qui faisait une pause entre ses leçons, était venue car elle s’inquiétait pour moi.

    Bou hou hou…c’est une erreur. Tous les gens ici sont les pires, car ils connaissent tous mes faiblesses.

    En y pensant, ma vie entière a été une suite de confrontation comme ça. Je n’apprends vraiment rien de mes expériences passées.

    « Très bien, je suppose que je vais devoir expliquer. » Loulou fit semblant d’ajuster une paire de lunettes sur son visage, et se leva. On aurait dit un professeur qui allait m’expliquer quelque chose.

    « Premièrement, ce n’est pas Kunitachi, mais « Kokuritsu »*. C’est l’abréviation de « Kokuritsu Gyoujijou » ou encore le Stade National. C’est là où se tient le tournoi national annuel de football, comme le stade Kōshien est l’endroit où se tient le tournoi national de baseball. Les préliminaires ont lieu dans chaque préfecture, mais les demi-finales ont lieu au Stade National. Par ailleurs, le tournoi de rugby a aussi lieu en même temps…Tu es toujours avec moi, Dorémi ?

    —Oui, je ne me suis pas endormie ! »

    Elle se comportait vraiment comme un prof.

    Cependant, je n’arrivais pas à enregistrer tout ce qu’elle venait de dire, même si c’était juste une petite quantité d’information.

    « Prof-…Je veux dire, Loulou, question ! François a dit qu’il allait concourir bientôt pour les préliminaires. »

    Loulou gloussa et répondit : « C’est vrai. L’équipe n’a pas encore été choisie pour représenter la préfecture, donc le stade Kokuritsu est encore loin. Par conséquent… »

    La petite starlette se pencha vers moi en continuant: “ça va encore si tu confonds Kokuritsu et Kunitachi. Tant mieux, non ? »

    Elle se comportait comme une reine, et je me demandais si elle essayait d’imiter Elena.

    « Notre équipe a un bon coach, et est assez forte et connue. Il n’y a aucun doute qu’ils seront choisis pour représenter la préfecture, mais Dorémi doit en apprendre plus quand même, ajouta Sophie.

    —C’est vrai. Te demander de l’accompagner au stade Kokuritsu est Presque une déclaration. Si Dorémi peut en apprendre plus sur les règles du foot, regarder et encourager les matches avec lui sera plus agréable, dit Emilie.

    —Je suppose que François n’a pas encore assez de confiance en lui pour l’instant. Kokuritsu peut sembler proche, mais c’est encore un objectif lointain. En plus, le foot n’est pas un sport individuel, donc il travaille pour accomplir son rêve de jouer sur le terrain de Kokuritsu maintenant » Dit Loulou.

    « …je vois. C’est vraiment difficile d’être un membre de l’équipe en première année. » Pensai-je.  

    On dirait bien que j’avais encore tiré des conclusions trop vites, pensant que le seul problème auquel il faisait était s’il m’aimait ou non, ou s’il devait sortir avec moi ou pas.

    Si je n’avais pas découvert tous ces trucs sur le foot et les difficultés à être joueur aujourd’hui, je lui aurais probablement dit de choisir entre moi et le foot.

    Je suis contente d’avoir consulté tout le monde avant. C’est vraiment génial les amis.

    « Peut-être devrais-tu regarder les match à la télé avec ton père. C’est un expert en pêche, alors il doit probablement s’y connaître dans les autres sports. Tu vas pouvoir apprendre beaucoup de lui, suggéra Emilie.

    —C’est vrai. Les pères avec des filles adolescentes se sentent souvent seul, donc si sa fille essaye de communiquer avec lui, il en sera sûrement ravi, ajouta Sophie.

    —Dis juste que tu veux en apprendre plus sur le foot car un de tes camarades d’écoles primaires est devenu joueur professionnel. Il ne suspectera rien, dit Loulou.

    —Ouaip ouaip, je vais bosser dur. »

    Je travaillerai dur pour en apprendre plus sur le foot et me rappeler les règles.

    François travaillait vraiment dur, et si je ne fais rien, je ne pourrais parler de rien avec lui mis à part de choses superficielles comme gagner ou perdre.

    Je devrais commencer par apprendre à ressentir la joie et les regrets à ses côtés.

    NOTES DE TRADUCTION

     

    *Kokuristu (国立) signifie « National ». Le même kanji peut être lu comme « Kunitachi », d’où l’erreur de Dorémi. 


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  • La course au lendemain 

    Avec tout ça, j'en étais arrivée au même point que mes plus proches amies : prête à mener de front ma vie de lycéenne.

    Sophie qui avait, d'entre nous toutes, la vie la plus remplie et la plus excitante, arriva un jour à la boutique complètement déprimée.

    Trois jours plus tôt, elle avait été très fière de représenter notre préfecture au marathon national inter-lycées. 

    « Si je réussis à bien me placer au marathon national, je pourrais être sélectionnée pour entrer dans une grande université connue pour son équipe d'athlétisme, et devenir un coureur Olympique ne sera plus qu'un simple rêve ! Je travaillerai très dur ! »

     

    « Qu'est-ce qui ne va pas ? Pourquoi fais tu une tête pareille ? » demandais-je alors.

     

    « Je ne me sens vraiment pas à ma place dans l'équipe d'athlétisme »

     

    « Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? »

     

    L'équipe d'athlétisme de Misora était petite, et connaissait depuis peu une baisse de régime. Ce que Sophie voulait dire, c'est qu'elle était la seule à s'entraîner si dur, et c'était ça qui la mettait mal à l'aise.

     

    Il y a même eu des adultes pour lui dire qu'être dans l'équipe d'athlétisme devait être amusant, et que sa dévotion était absurde. 

     

    « Ne les laisse pas te perturber ! N'est-ce pas ton rêve de concourir aux Jeux Olympiques et de gagner une médaille d'or ? »

     

    « Si... »

     

    « Je crois que les autres membres sont juste très envieux de la détermination sans faille de Sophie... Ne laisse pas leur opinion te toucher, et continue à travailler dur comme tu l'as toujours fait »

     

    « Merci, Dorémi, je me sens mieux maintenant » me dit Sophie. 

     

    //

     

    A cette époque, je pensais simplement que Sophie avait été trop exigeante, mais une semaine plus tard, elle était redevenue la Sophie insouciante et joyeuse que l'on avait toujours connue.

     

    « On dirait que mes conseils ont porté leurs fruits » ! dis-je à Sophie un jour où elle s’entraînait au stade après les cours.

     

    « Oh, non, c'est à cause de lui ! » me répondit Sophie en pointant du doigt quelqu'un.

     

    « Oh, ce bourreau des cœurs ? Sophie, ne me dit pas que tu as un nouveau coup de cœur pour un nouveau garçon? »

     

    « Hein ? Mais tu regardes qui là au juste ? Je te parle de cet homme, celui qui parle avec le coach Nagao ! »

     

    Mon regard a dévié du bourreau des cœurs à un vieille homme, qui avait l'air d'avoir environ 68 ans, (NT : quelle précision)  et qui parlait avec le coach Nagao, et tout cela en criant ses instructions aux coureurs qui s'entraînaient. 

     

    « C'est Liyama, un ancien de l'école et un pionnier de l'équipe d'athlétisme. Il a été l'un des candidats sélectionné pour courir le 100 mètres aux Jeux Olympiques une fois »

     

    « Wouah, un ancien courir des Jeux Olympiques... »

     

    « Il est revenu pour nous voir nous entraîner il y a peu. Il a réussi à faire en sorte que les adultes fainéants en fasse plus ! »

     

    « Je vois ! Au final, quelqu'un qui te comprend, Sophie, s'est finalement montré ! »

     

    « Ce n'est pas tout : Il m'a donné énormément de conseils et d'astuces, si bien que je peux espérer battre mon propre record maintenant ! »

     

    « Je vois »

     

    Juste après ça, Liyama s'avança vers nous.

     

    « Alors Senoo, pourquoi tu te relâches ? »

     

    « Oh, je suis désolée »

     

    « Euh.. C'est de ma faute, c'est moi qui l'ait distraite ! »

     

    Liyama me toisa.

     

    « Voici ma meilleure amie, Dorémi Harukaze »

     

    « Ravie de vous rencontrer ! Je suis Harukaze hehe » balbutiais-je

     

    « A plus tard Dorémi, il faut que je retourne m'entraîner ! »

     

    Sophie s'élança de nouveau vers la piste. 

     

    Liyama regardait Sophie attentivement.

     

    « Monsieur, merci »

     

    « Hum ? »

     

    « D'aider mon amie Sophie dans pleins de domaines.. Je voulais vous remercier »

     

    « Garde tes remerciements pour toi. J'ai décidé d'aider cette fille de mon plein gré, et ce parce que je pense qu'elle a des chances pour les Jeux Olympiques »

     

    « Vraiment ?! » sans le savoir, j'avais parlé très fort « je.. je suis désolée, je ne voulais pas hurler comme ça »

     

    Liyama rit, « tu es comme Sophie tu sais : une fille avec de la personnalité »

     

    « Vrai-vraiment ? Vous me faîtes rougir ! »

     

    « Hahahaha, comme ce serait amusant d'avoir des petits enfants tels que vous les filles »

     

    Est-ce que Liyama n'en avait pas ? Son expression devint soudainement plus sombre.

     

    « Est-ce... est-ce que j'ai dis quelque chose que je n'aurais pas du ? »

     

    Liyama ignora ma question et s'éloigna. Il semblait si seul. 

     

    //

     

    « Oh, donc il te l'a dit aussi. Il m'en avait parlé aussi un jour où j'avais évoqué ses petits-enfants.Il s'est soudainement renfermé et semblait contrarié. Ne t'en fais pas trop pour ça ».

     

    Nous rentrions à la boutique après l'entraînement de Sophie. Je semblais tellement perturbée que Sophie s'est sentie obligée de me réconforter.

     

    « Peut-être que ses petits-enfants sont morts ? »

     

    « Non, Liyama vit dans un petit magasin en face de la gare, et j'ai vu des tas de sœurs, d'enfants et de collégiens sortir de la gare pour rentrer dans cette maison »

     

    « Je vois.. Alors peut-être qu'ils ne s'entendent pas ? »

     

    « Je ne sais pas. Dans tous les cas je ne peux quand même pas lui poser toutes ces questions. »

     

    « Mais c'est quelqu'un d'important pour toi non ? »

     

    « Oui, mais... »

     

    « Peut-être qu'il ne s'entend pas bien avec ses petits-enfants. J'en suis certaine. Peut-être que nous devrions mener l'enquête et en découvrir plus ? »

     

    « Mais comment ? »

     

    Alors que j'étais sur le point de lui répondre « grâce à la magie », une voiture freina soudainement devant la boutique et un klaxon se fit entendre.

     

    Sophie et moi regardions de l'autre côté de la rue à travers la fenêtre d'un taxi pour découvrir le papa de Sophie étalé sur son siège, la fenêtre ouverte, qui nous interpellait.

     

    « Qu'est-ce qui se passe papa ? »

     

    « Sophie tu vas être ravie, j'ai acheté un nouveau grill à takoyaki ! » (NT : coucou Onpu-chan) dit-il ravi, nous montrant son sac à travers la vitre.

     

    « Notre grill à takoyaki a rendu l'âme il y a peu et nous n'avons pas pu en manger depuis quelques jours »

     

    « Oh, c'est chouette alors » répondis-je avec un air plutôt amusé.

     

    Je savais que ces grills étaient importants pour les familles en provenance d'Osaka, mais pour nous, les gens du Kanto, ils ne représentent vraiment par quelque chose d'indispensable.

     

    « Dorémi, tu viendras en manger à la maison un de ces jours, d'accord ? »

     

    « Bien sûr ! Ton père fait les meilleurs takoyakis du monde ! »

     

    Sophie répondit allégrement « oh je sais ! »

     

    « Peut-être que nous pourrions faire un dîner autour du grill et inviter Liyama ? »

     

     

    « C'est une super idée ! » répondis-je

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    En fait, j'aurais voulu que l'article se nomme "arrêtez tout Aicko a réussi à créer un article toute seule", mais j'ai ma dignité. Il paraît.

    La partie deux est commencée. Si vous voulez m'envoyer des fleurs/cadeaux/argent liquide/chèque envoyez moi un message en pv merci.

    Aicko-Chan

    P.S: Pas moyen de mettre ce fichu texte en noir. Défoncez-vous bien les rétines les enfants.


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  • Le dimanche suivant, Émilie et moi ainsi que Liyama étions invités pour une fête « de takoyakis » chez la famille de Sophie.

     

    Malheureusement Loulou avait dû s'absenter pour une audition.

     

    Les takoyakis préparés par le père de Sophie étaient réellement les meilleurs comme elle nous l'avait promis, et tout le monde en demandait encore.

     

    Les parents de Sophie et Émilie posèrent finalement la question des petits-enfants à Liyama.

     

    Ils espéraient que l'alcool allait jouer en leur faveur, et qu'il allait permettre à Liyama d'être dans de bonnes conditions pour se mettre à parler. 

     

    Grâce à cela en effet, Liyama commença doucement à nous raconter l'histoire de sa sélection pour les Jeux Olympiques quand il n'avait que 26 ans. 

     

    Il avait quitté l’école de Misora pour partir dans une université sportive, puis était entré dans son équipe de course, et avait rapidement été choisi comme candidat pour les Jeux. Une dernière course devait, à l'époque, déterminer s'il serait celui qui allait représenter le pays. 

     

    Cependant son père tomba malade juste avant celle-ci et succomba, aussi Liyama dut reprendre sa succession dans l'entreprise familiale et abandonner ses rêves Olympiques. 

     

    Il n'avait plus jamais couru depuis et se consacrait essentiellement à son travail, mais aussi à son fils, qui avait repris depuis sa propre succession.

     

    « Ce doit être bien de prendre sa retraite... » lança la maman de Sophie, alors qu'elle le resservait en saké.

     

    « C'est embarrassant de l'admettre, mais je ne suis pas en très bon terme avec ma famille » répondit Liyama avec un sourire amer. « On ne se rassemble pas tous ensemble comme vous le faites maintenant. Je prends souvent mes repas seul dans ma chambre ».

     

    « Mais comment ça a pu arriver ? » demanda Émilie alors qu'elle s'empressait de lui offrir du vin.

     

    « Peut-être que je suis juste trop excentrique, ou trop têtu. Je fais souvent des remarques sarcastiques, ce qui fait je pense que ma famille ne m'aime pas ».

     

    « Mais n'y a t-il pas un proverbe qui dit « le plus jeune devrait toujours suivre les conseils de son aîné plus sage ? » demanda le papa de Sophie, qui s'ajoutait à la conversation alors qu'il amenait un plateau de takoyakis a sa femme.

     

    Le sujet de la conversation dévia ensuite sur le grand papa de Sophie, décédé un an plus tôt.

     

    Quand les parents de Sophie avaient voulu se marier, son grand papa s'y été fermement opposé, allant jusqu'à déshériter sa fille. Il ne les a même pas laissé rendre visite à sa grand maman qui était mourante, et leur relation était très compliquée. Sophie en a elle aussi énormément souffert, notamment quand son grand papa a fini par giflé sa maman, et elle venait de confesser elle-même qu'il lui avait fallu longtemps avant de ne plus craindre les hommes. 

     

    « ...Mais si c'est le cas, pourquoi m'avoir invité aujourd'hui Sophie ? »

     

    « Tout simplement parce que j'ai décidé de dépasser ce traumatisme après avoir vu comme le grand papa de Dorémi était tendre avec elle » répondit doucement Sophie.

     

    « Mon grand papa vit à Hida, et même s'il ne parle pas beaucoup, c'est un homme très gentil » ajoutais-je.

     

    «Les grands papas sont parfois effrayants, mais j'ai fini par réaliser qu'ils représentaient une partie importante, même irremplaçable de la famille » conclut Sophie.

     

    « ... »

     

    « Liyama, pourquoi ne tentez vous pas de parler un peu plus à votre famille ? »

     

    « C'est parfois dur de communiquer, mais c'est très important, n'est-ce pas ? »

     

    Liyama resta silencieux un moment aux conseils des parents de Sophie, puis répondit d'une voix morne « Je vois ce que vous voulez dire, mais ma personnalité bornée ne peut pas être changée... Si mon père n'était pas mort, que j'avais pu aller à cette course, ma vie et mon caractère seraient sûrement bien différents ».

     

    Sur ce, il se leva, rassembla ses affaires et parti.

     

     

     

    //

     

     

     

    Après avoir nettoyé ce qu'il restait de cette petite fête, nous avons emballé les takoyakis restant pour les apporter à Lala et Maggi Grigri. Sur le chemin, nous avons discuté des problèmes de Liyama. 

     

    « ...On ne peut vraiment pas laisser Liyama comme ça » annonça Sophie.

     

    « Peut-être que nous pourrions lui créer nous même une chance pour qu'il s'entende de nouveau avec sa famille ? » suggéra Émilie.

     

    « Je ne m'y connais pas vraiment en chance, mais on dirait qu'il a développé son caractère borné quand il a perdu sa place pour la course avant les Jeux Olympiques » déclarais-je à mon tour.

     

    « Ouais, c'est ce qu'il dit souvent » répondit Sophie

     

    « Peut être pourrions nous faire en sorte qu'il y participe ? » évoqua Émilie.

     

    « C'est impossible tu.. Ooh ! Mais nous avons le Cercle Magique ! » s'exclama Sophie.

     

    « Une seconde, ça changerait le cours de l'histoire ça non ? Nos pouvoirs ne sont pas si puissants tu le sais ».

     

    « c'est exact, et c'est pour ça que je pense que ça lui apparaîtra sous forme de rêve ».

     

    « je vois... ».

     

    « Bien. Faisons le ce soir ».

     

     

     

    //

     

     

     

    Cette nuit là, nous nous sommes transformées en apprenties sur le toit de la maison de Liyama.

     

    « C'est parti les filles! ».

     

    Nous avons rassemblé nos baguettes les unes contre les autres et avons récité nos formules respectives.

     

    Quand le Cercle apparut, nous nous sommes exclamées à l'unisson :

     

    « Laissez Liyama participer aux éliminatoires des JO ! »

     

    Et tout s'illumina.

     

     

     

    ////

     

     

     

    « Le Cercle Magique a fonctionné ! » s'exclama Sophie en entrant dans la classe en courant le lendemain matin après son entraînement.

     

    « Vraiment ?» demandais-je.

     

    « Quand Liyama est arrivé à l’entraînement ce matin, il m'a parlé de ce rêve qu'il a fait ».

     

    « Et c'était quoi ? »

     

    « Il a rêvé qu'il gagnait la seconde place ! »

     

    « Je vois .. mais ce n'est pas quelque chose de mal pour lui que d'être second ? »

     

    Sophie secoua la tête, « il m'a dit qu'il était heureux d'avoir participé. Il a aussi dit qu'il avait réfléchi et qu'il allait arrêter de blâmer sa famille de l'avoir empêché d'une certaine façon de suivre son rêve, et qu'il comptait communiquer davantage avec eux »

     

    « Oh, est-ce qu'ils recommenceront à manger ensemble ? »

     

    « Plus tard ! Il les a salué ce matin »

     

    « Ouais, ouais c'est important de saluer sa famille le matin. Comment ont-ils réagi ? »

     

    « Tout le monde semblait choqué au début selon lui, mais ils l'ont salué eux aussi »

     

    « Eh, c'est chouette ! »

     

    « ...Je ne crois pas »

     

    « Quoi ? »

     

    « J'étais tellement heureuse que je me suis emportée... et je lui ai promis de lui ramener une médaille d'or à la prochaine course Nationale »

     

    « D'accord alors, tu n'as qu'à la gagner dans ce cas »

     

    « Ce n'est pas si simple... Certains candidats pour les Jeux se sont aussi inscrits. Liyama a même dit qu'il viendrait m'encourager. Qu'est ce que je devrais faire ? »

     

    « Tu ne peux rien faire puisque tu lui as déjà promis. Il est l'heure pour toi de montrer à tout le monde de quel bois tu te chauffes ! »

     

    « … tu as raison Dorémi ! Yihaaa ! »

     

    Sophie devrait travailler très dur désormais.

     

     

    ---------------------------------------------------------------------------------------Tout d'abord, je laisse le soin à Onpu-Chan d'expliquer ce que sont des takoyakis, parce qu'il les vend mieux que n'importe qui au MONDE.

    Ensuite, applaudissez moi, même pas un an passé depuis la dernière partie traduite.

    Sur ce je retourne travailler, corrigez moi comme d'habitude et envoyez moi mes fautes d'orthographe en pleine figure, parce que vous faites ça si bien. 

    Aicko !


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  • La Rencontre Nationale avait lieu à la préfecture d’Hyogo fin septembre.  

    Loulou ne pouvait pas être là à cause d’auditions, mais Emilie, Maggie Grigri, Lala et moi avions fermé le MAHO-do temporairement et étions descendues soutenir Sophie. Nous étions rassemblées au stade de Kobe, lieu de la compétition.

    Évidemment, les parents de Sophie, vêtus de happi (NDT : kimono courts portés lors de festivités) avec bandeau assortis, étaient aussi venus l’encourager.   

    Les préliminaires du 100m féminin eurent lieu le matin, et les demi-finales eurent lieu juste après midi. La finale était prévue aux alentours de 16h30.

    Notre Sophie était en compétition contre des adultes et des étudiantes et gagna la première place aux préliminaires, la seconde en demi-finale, et était sélectionnée pour la finale. 

    Parmi les 8 compétiteurs restants, il y avait de nombreux rivaux redoutables, comme l’avait prévu Sophie. Il y avait 3 candidats aux jeux olympiques, dont un représentant le Japon, ainsi que l’élève de terminale de Kobe qui avait battu Sophie à la compétition inter lycée en Aout.

    Le chrono de Sophie était le 5ème meilleur parmi les finalistes, mais les autres concurrents étaient à l’affût et avait observé et analysé sa course. Comparativement, à mes yeux, Sophie manquait de concentration.

    Elle s’inquiétait probablement du fait que Iiyama, qui avait promis de venir la soutenir, n’était pas présent.

    « Peut-être qu’il ne pouvait vraiment pas s’entendre avec ses petits-enfants après tout… » nous souffla avec inquiétude Sophie, alors qu’elle arrivait au niveau des sièges du premier rang où nous campions pour lui parler avant le début de la compétition.

    « Sophie, concentre-toi sur la course !

    —Montre leur toute la puissance d’Osaka ! »

    Acquiesçant à nos encouragement, Sophie trottina lentement jusqu’au point de départ de la piste.

    « Sophie, excuse-moi d’être en retard ! » Une voix familière résonna du haut des gradins.

    C’était Iiyama, accompagné d’une collégienne et d’une élève d’école primaire qui devaient être ses petites-filles.

    « Grand-père Iiyama… » Sophie se releva et le fixa.

    Progressivement, son visage s’éclaira.

    Et à cet instant, Iiyama et ses 2 petites-filles déroulèrent une bannière faite main.

    Les mots « Championne ! Sophie Senoo, attrape cette médaille d’or ! » étaient marqués dessus.

    « Je suis arrivé à Kobe hier, mais mes petits-enfants voulaient terminer ça, donc nous avons pris plus de temps que prévu » Expliqua Iiyama.

    « Sophie, Grand-père nous a beaucoup parlé de toi ! Bonne chance ! 

    —Courage, Sophie ! »

    Les petites-filles d’Iiyama crièrent leur soutien. En les entendant, Sophie serra les poings, acquiesça sans un mot, et se mit en position.

    Vous ne me croirez peut-être pas, mais depuis mon siège dans les gradins, je pouvais distinctement ressentir l’aura de forte détermination émanant de Sophie.

    Sophie se positionna dans les starting blocks et attendit l’envoi de la course.  

    Alors que Loulou était magnifique devant la caméra et sur scène, je sentis en cet instant que Sophie était magnifique d’une toute autre façon.

    Les yeux perçants fixés sur son objectif, la mâchoire serrée, et les impressionnants muscles de ses cuisses…elle était artistiquement magnifique.

    Quand le coup de pistolet résonna et qu’elle bondit, j’étais complétement fascinée.

    Sophie avait tout explosé !

    Après son départ fulgurant, elle sprinta jusqu’à la ligne d’arrivée, ignorant athlètes olympiques et rivaux, alors qu’elle courrait réaliser la promesse faite à Iiyama : gagner la médaille d’or. Elle est tellement impressionnante.

    Son temps final était de 11.52 secondes, soit 0.22 secondes de moins que son record personnel. Elle avait également battu le record de vitesse jamais atteint par une lycéenne sur ce type de course.

    En cet instant, Sophie Senoo s’érigea en nouvelle star du monde de l’athlétisme japonais.

    Emilie et moi enlaçâmes les petites-filles, alors que Iiyama souriait avec joie. Je voulais donner ce même sourire à Sophie, mais choisis d’applaudir joyeusement à la place.

    *

    Alors que nous étions transportées par la victoire de Sophie, Loulou luttait seule.

    Nous avions choisi de redevenir apprenties sorcières, mais Loulou avait refusé.

    Elle ne voulait pas se reposer à nouveau sur la magie.

    C’est vrai. Sa vie était tellement différente de la nôtre. Elle était séparée de sa famille et vivait seule, et à l’école, elle avait plus de rivales que d’amies. Loulou devait ressentir beaucoup d’anxiété.

    La magie est quelque chose qui ne doit être utilisé qu’en dernier recours pour aider ceux dans le besoin, quand il n’y a pas d’autre solution. Cela peut paraître évident, mais c’est la base même de la magie.

    Personnellement, j’aurais bien utilisé la magie pour me faciliter la vie. C’est seulement grâce au soutien et à l’aide des autres que je me suis retenu de le faire.

    Revenons-en à Loulou. Il y avait beaucoup de gens à l’école, ainsi que des fans et des gens du show-business qui savaient qu’elle avait était une enfant star.

    Il y en avait beaucoup aussi qui était encore choqués par son changement d’apparence.

    Nous savions dès le départ que même si elle était physiquement différente maintenant, Loulou restait la même à l’intérieur.

    Cependant, les gens ne pouvaient savoir ça en ne connaissant Loulou qu’au travers de la télé.

    « Comment va Loulou ? Est-ce qu’elle s’en sort ? » Demanda Sophie.

    Je secouai la tête. « Elle vient de m’envoyer un message me disant qu’elle avait renoncé à ses auditions. »

    C’était la deuxième fois que ça arrivait. Au lieu de retourner travailler pour des shows télévisés, Loulou avait choisis de faire son comeback sur scène. Cependant, son agence ne lui avait proposé que des shows télé. Et même pas des séries télévisées, que des émissions de variété.

    « Son ancienne célébrité ne lui permet d’accéder qu’à ça. Elle est probablement déterminée à montrer qu’elle veut vraiment devenir actrice. Résonna Sophie.

    —Mais Loulou travaille si dur. Sa voix est vraiment jolie, et son chant s’est aussi amélioré. » Dit Emilie

    Loulou ne travaillait pas au MAHO-do pour l’instant, mais elle venait à Misora toute les semaines nous rendre visite.

    Elle prenait aussi des leçons de chants dans la pièce insonorisée chez Emilie. Même si Emilie pouvait jouer du piano pour elle, ma mère venait d’ordinaire aider Loulou à projeter sa voix et à jouer du piano.

     Bien sûr, elle avait aussi des leçons de danse et d’anglais un jour sur deux, ainsi qu’un entrainement physique, et une étude de différent films et comédie musicales. C’était vraiment un emploi du temps difficile.

    Cependant, il était aussi vrai que les compétences de Loulou s’étaient améliorées.

    « Elle est probablement bien meilleure que les autres chanteuses de son âge. Songea Emilie.

    —Wow, alors ça veut dire qu’on ne pourra plus aller au karaoké avec elle. Elle sera trop forte. » Dit Sophie.

    Nous avions pour habitude d’aller ensemble au karaoké de temps à autre et Loulou avait toujours été très forte.

     « Hihihi. Alors Loulou va enfin me surpasser, dis-je avec un sourire.

    —A quelle sorte d’auditions va-t-elle choisir de participer pour la prochaine fois ? Demanda Sophie.

    —J’ai entendu dire qu’elle en a fait plusieurs récemment. Elle prévoit de participer à une comédie musicale, alors elle entraine son diaphragme et fais de l’entrainement vocal. »

    Hein ? 

    Est-ce que personne ne va me répondre ?

    Sophie n’a même pas placé une petite remarque bien pensée.

    Maintenant que nous sommes lycéennes, est-ce que je perds ma position de leader du groupe ?

     

    *

     

    Le Dimanche suivant, Loulou vint au MAHO-do, et le magasin était animé.

    Ma petite sœur Bibi était aussi venue avec ses amies pour nous rendre visite ce jour-là.

    Malgré son dur travail, les notes de Bibi fluctuaient au-dessus et en-dessous du nécessaire pour entrer à l’académie Karen, et elle était venue acheter un bracelet aidant à réaliser les souhaits.

    « Si je ne suis pas admise, je vais rependre des rumeurs comme quoi les objets magiques du MAHO-do sont tous des attrape-nigauds. » Me menaça fièrement Bibi.

    Loulou passa la tête hors de l’atelier et répondit à ma place : « Bibi, je suis celle qui a fait ce bracelet. » Elle agita sa main en direction de Bibi, et nous vîmes un bracelet identique à son poignet. 

    « Ça devrait aller si je porte un bracelet assorti à celui de Loulou ! Allez, il est temps de rentrer et de travailler ! »

    J’avais dit à Bibi comment Loulou travaillait dur pour faire son comeback en tant qu’actrice. Saluant Loulou, elle partit avec ses amies. 

    Le reste de la matinée fut tout aussi agité, avec des groupes d’amis de l’école primaire, des camarades de cette années, et de bonnes amies du collège passant au magasin.

    Grâce à l’aide de Loulou, Maggie et Grigri et moi avions pu survivre à cette journée.

    Dans l’après-midi, Emilie et Sophie vinrent aussi travailler.

    « Ça faisait un bail que je n’avais pas eu mes quatre beautés rassemblées au magasin » Dit Maggie Grigri avec un sourire à Lala

     

     

    Quand Emilie et Sophie arrivèrent dans l’après-midi, j’eu enfin le temps de prendre un déjeuner tardif.

    Alors que je me reposais à l’atelier, je regardais mes trois meilleures amies travailler.

    Toutes les trois vivent leur vie à fond, à mon grand désarroi.

    Comparée à elles, je suis juste…

    « Haaaaa » je laissai échapper un gros soupir.

    « Qu’est-ce qui ne va pas Dorémi ? » Emilie arriva avec une tasse de thé.

    « Eh bien, Loulou, Emilie, Sophie, vous avez toutes un but et vous y travaillez dur. Je suis envieuse parce-que vous vivez vraiment votre vie à fond. 

    —Ce n’est pas vraiment quelque chose à envier. C’est bien d’avoir un but, mais ça ne sert à rien si ça te fait perdre de vue tout le reste. C’est important de connaître des choses en dehors de ce que l’on apprend à l’école, et d’expérimenter, contra Emilie. J’aime jouer du violon, donc je vais à chaque leçon, tous les jours, mais je ne suis pas un prodige, et je ne deviendrais peut-être même pas professionnelle. Pour l’instant, je souhaite juste que ma musique atteigne quelqu’un. »

    Est-ce que Sophie pensait la même chose en entrant dans le club d’athlétisme ?

    « Hum, mais tu sais. Est-ce que tu n’as pas l’impression que c’est un fardeau de m’avoir comme amie ? Quelqu’un qui n’a aucun talent, et qui ne travaille pas dur sur quelque chose ?” Demandai-je.

    « Quoi ? » J’entendis deux voix en même temps.

    « Sophie…Loulou ! »

    Sophie et Loulou nous rejoignirent avec des tasses de thé.

    « Dorémi n’a aucune idée de ses qualités, expliqua Emilie.

    —Bah, c’est habituel pour Dorémi de ne pas savoir grand-chose, répliqua Sophie.

    —Dorémi, c’est impossible pour quelqu’un de n’avoir aucune qualité, m’assura Loulou.

    —Mais Dorémi réfléchis beaucoup sur ce sujet ces derniers temps » Dit Sophie.

    Je ne savais pas si j’avais vraiment quelques qualités que ce soit après ce qu’elles aient dit, mais je savais qu’elles avaient parlé sincèrement.

    « Ça ne ressemble pas à Dorémi de se comparer aux autres.

    —Vraiment ? Oui c’est vrai. Désolée.

    —Pas de soucis, c’est bien d’être honnête. »

    Peut-être que je ne connais juste pas mes propres qualités.

    Ça serait bien que je puisse trouver ça rapidement.

    Hum…Mais j’ai réalisé qu’aucune de mes amies ne m’avait donné une vraie réponse. Alors qu’elles sont mes qualités ?

    *

    Le lendemain, je repensais encore à ce souci, et je n’arrivais pas à me concentrer en cours. Léon remarqua mon inattention et me donna une leçon.

    C’était un gars vraiment cool en dehors de l’école, mais il pouvait être très sévère en classe.

    « Dorémi, tu me déçois ! Va te passer de l’eau sur le visage !

    —Oui, oui…

    —Un seul “oui” est suffisant ! Tu nettoieras les toilettes avant de revenir ! 

    —Hééé !

    —La bonne réponse est « Oui monsieur » !

    —Oui monsieur…”

    Finalement, ça m’avait pris tellement de temps de nettoyer la pièce que c’était la récré, et Sophie était venue m’aider.

    « Tu t’inquiètes toujours par rapport à hier ?

    —Mais aucune d’entre vous ne pouviez citer une chose de bien à propos de moi quand même.

    —Eh-Eh bien… 

    —Tu vois, tu ne peux même pas en citer une.

    —Ce n’est pas vrai. Ah oui, tu peux sourire instantanément à l’instant où quelqu’un parle de steak. 

    —Bah, c’est… » Je souris joyeusement en bavant un peu, avant de paniquer et retorquer : « En quoi c’est une bonne chose ?!

    —Haha, je rigolais. Mais je suis sûre qu’Emilie, Loulou et moi pouvons trouver au moins 30 bonnes choses à propos de Dorémi. »

    A cet instant, une voix familière se fit entendre par la fenêtre : « Mindy peut aussi ! »

    « Hum ? »

    Nous nous tournâmes vers la fenêtre et remarquâmes un chapeau jaune familier.

    « Humm ? »

    Sophie et moi nous frottâmes les yeux et regardâmes à nouveaux la forme familière en tenue d’apprentie sorcière.

    c6-1

    C’était Mindy Asuka.

    « Salut ! »

    Mais il n’y avait pas de temps pour ça ! Et elle volait sur son balai, en plus !

    Et si les autres lycéens la voyaient ?!

    Aah, qu’est-ce qu’il se passerait ?

    Ma situation avec François n’était toujours pas claire…

    Le comeback de Loulou était toujours en travaux…

    Dans tous les cas, l’histoire de la Dorémi de 16 ans s’arrête ici.

    La suite arrivera avec le prochain livre !

     

    Bonne chance à tous, et soyez heureux !


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