• La Rencontre Nationale avait lieu à la préfecture d’Hyogo fin septembre.  

    Loulou ne pouvait pas être là à cause d’auditions, mais Emilie, Maggie Grigri, Lala et moi avions fermé le MAHO-do temporairement et étions descendues soutenir Sophie. Nous étions rassemblées au stade de Kobe, lieu de la compétition.

    Évidemment, les parents de Sophie, vêtus de happi (NDT : kimono courts portés lors de festivités) avec bandeau assortis, étaient aussi venus l’encourager.   

    Les préliminaires du 100m féminin eurent lieu le matin, et les demi-finales eurent lieu juste après midi. La finale était prévue aux alentours de 16h30.

    Notre Sophie était en compétition contre des adultes et des étudiantes et gagna la première place aux préliminaires, la seconde en demi-finale, et était sélectionnée pour la finale. 

    Parmi les 8 compétiteurs restants, il y avait de nombreux rivaux redoutables, comme l’avait prévu Sophie. Il y avait 3 candidats aux jeux olympiques, dont un représentant le Japon, ainsi que l’élève de terminale de Kobe qui avait battu Sophie à la compétition inter lycée en Aout.

    Le chrono de Sophie était le 5ème meilleur parmi les finalistes, mais les autres concurrents étaient à l’affût et avait observé et analysé sa course. Comparativement, à mes yeux, Sophie manquait de concentration.

    Elle s’inquiétait probablement du fait que Iiyama, qui avait promis de venir la soutenir, n’était pas présent.

    « Peut-être qu’il ne pouvait vraiment pas s’entendre avec ses petits-enfants après tout… » nous souffla avec inquiétude Sophie, alors qu’elle arrivait au niveau des sièges du premier rang où nous campions pour lui parler avant le début de la compétition.

    « Sophie, concentre-toi sur la course !

    —Montre leur toute la puissance d’Osaka ! »

    Acquiesçant à nos encouragement, Sophie trottina lentement jusqu’au point de départ de la piste.

    « Sophie, excuse-moi d’être en retard ! » Une voix familière résonna du haut des gradins.

    C’était Iiyama, accompagné d’une collégienne et d’une élève d’école primaire qui devaient être ses petites-filles.

    « Grand-père Iiyama… » Sophie se releva et le fixa.

    Progressivement, son visage s’éclaira.

    Et à cet instant, Iiyama et ses 2 petites-filles déroulèrent une bannière faite main.

    Les mots « Championne ! Sophie Senoo, attrape cette médaille d’or ! » étaient marqués dessus.

    « Je suis arrivé à Kobe hier, mais mes petits-enfants voulaient terminer ça, donc nous avons pris plus de temps que prévu » Expliqua Iiyama.

    « Sophie, Grand-père nous a beaucoup parlé de toi ! Bonne chance ! 

    —Courage, Sophie ! »

    Les petites-filles d’Iiyama crièrent leur soutien. En les entendant, Sophie serra les poings, acquiesça sans un mot, et se mit en position.

    Vous ne me croirez peut-être pas, mais depuis mon siège dans les gradins, je pouvais distinctement ressentir l’aura de forte détermination émanant de Sophie.

    Sophie se positionna dans les starting blocks et attendit l’envoi de la course.  

    Alors que Loulou était magnifique devant la caméra et sur scène, je sentis en cet instant que Sophie était magnifique d’une toute autre façon.

    Les yeux perçants fixés sur son objectif, la mâchoire serrée, et les impressionnants muscles de ses cuisses…elle était artistiquement magnifique.

    Quand le coup de pistolet résonna et qu’elle bondit, j’étais complétement fascinée.

    Sophie avait tout explosé !

    Après son départ fulgurant, elle sprinta jusqu’à la ligne d’arrivée, ignorant athlètes olympiques et rivaux, alors qu’elle courrait réaliser la promesse faite à Iiyama : gagner la médaille d’or. Elle est tellement impressionnante.

    Son temps final était de 11.52 secondes, soit 0.22 secondes de moins que son record personnel. Elle avait également battu le record de vitesse jamais atteint par une lycéenne sur ce type de course.

    En cet instant, Sophie Senoo s’érigea en nouvelle star du monde de l’athlétisme japonais.

    Emilie et moi enlaçâmes les petites-filles, alors que Iiyama souriait avec joie. Je voulais donner ce même sourire à Sophie, mais choisis d’applaudir joyeusement à la place.

    *

    Alors que nous étions transportées par la victoire de Sophie, Loulou luttait seule.

    Nous avions choisi de redevenir apprenties sorcières, mais Loulou avait refusé.

    Elle ne voulait pas se reposer à nouveau sur la magie.

    C’est vrai. Sa vie était tellement différente de la nôtre. Elle était séparée de sa famille et vivait seule, et à l’école, elle avait plus de rivales que d’amies. Loulou devait ressentir beaucoup d’anxiété.

    La magie est quelque chose qui ne doit être utilisé qu’en dernier recours pour aider ceux dans le besoin, quand il n’y a pas d’autre solution. Cela peut paraître évident, mais c’est la base même de la magie.

    Personnellement, j’aurais bien utilisé la magie pour me faciliter la vie. C’est seulement grâce au soutien et à l’aide des autres que je me suis retenu de le faire.

    Revenons-en à Loulou. Il y avait beaucoup de gens à l’école, ainsi que des fans et des gens du show-business qui savaient qu’elle avait était une enfant star.

    Il y en avait beaucoup aussi qui était encore choqués par son changement d’apparence.

    Nous savions dès le départ que même si elle était physiquement différente maintenant, Loulou restait la même à l’intérieur.

    Cependant, les gens ne pouvaient savoir ça en ne connaissant Loulou qu’au travers de la télé.

    « Comment va Loulou ? Est-ce qu’elle s’en sort ? » Demanda Sophie.

    Je secouai la tête. « Elle vient de m’envoyer un message me disant qu’elle avait renoncé à ses auditions. »

    C’était la deuxième fois que ça arrivait. Au lieu de retourner travailler pour des shows télévisés, Loulou avait choisis de faire son comeback sur scène. Cependant, son agence ne lui avait proposé que des shows télé. Et même pas des séries télévisées, que des émissions de variété.

    « Son ancienne célébrité ne lui permet d’accéder qu’à ça. Elle est probablement déterminée à montrer qu’elle veut vraiment devenir actrice. Résonna Sophie.

    —Mais Loulou travaille si dur. Sa voix est vraiment jolie, et son chant s’est aussi amélioré. » Dit Emilie

    Loulou ne travaillait pas au MAHO-do pour l’instant, mais elle venait à Misora toute les semaines nous rendre visite.

    Elle prenait aussi des leçons de chants dans la pièce insonorisée chez Emilie. Même si Emilie pouvait jouer du piano pour elle, ma mère venait d’ordinaire aider Loulou à projeter sa voix et à jouer du piano.

     Bien sûr, elle avait aussi des leçons de danse et d’anglais un jour sur deux, ainsi qu’un entrainement physique, et une étude de différent films et comédie musicales. C’était vraiment un emploi du temps difficile.

    Cependant, il était aussi vrai que les compétences de Loulou s’étaient améliorées.

    « Elle est probablement bien meilleure que les autres chanteuses de son âge. Songea Emilie.

    —Wow, alors ça veut dire qu’on ne pourra plus aller au karaoké avec elle. Elle sera trop forte. » Dit Sophie.

    Nous avions pour habitude d’aller ensemble au karaoké de temps à autre et Loulou avait toujours été très forte.

     « Hihihi. Alors Loulou va enfin me surpasser, dis-je avec un sourire.

    —A quelle sorte d’auditions va-t-elle choisir de participer pour la prochaine fois ? Demanda Sophie.

    —J’ai entendu dire qu’elle en a fait plusieurs récemment. Elle prévoit de participer à une comédie musicale, alors elle entraine son diaphragme et fais de l’entrainement vocal. »

    Hein ? 

    Est-ce que personne ne va me répondre ?

    Sophie n’a même pas placé une petite remarque bien pensée.

    Maintenant que nous sommes lycéennes, est-ce que je perds ma position de leader du groupe ?

     

    *

     

    Le Dimanche suivant, Loulou vint au MAHO-do, et le magasin était animé.

    Ma petite sœur Bibi était aussi venue avec ses amies pour nous rendre visite ce jour-là.

    Malgré son dur travail, les notes de Bibi fluctuaient au-dessus et en-dessous du nécessaire pour entrer à l’académie Karen, et elle était venue acheter un bracelet aidant à réaliser les souhaits.

    « Si je ne suis pas admise, je vais rependre des rumeurs comme quoi les objets magiques du MAHO-do sont tous des attrape-nigauds. » Me menaça fièrement Bibi.

    Loulou passa la tête hors de l’atelier et répondit à ma place : « Bibi, je suis celle qui a fait ce bracelet. » Elle agita sa main en direction de Bibi, et nous vîmes un bracelet identique à son poignet. 

    « Ça devrait aller si je porte un bracelet assorti à celui de Loulou ! Allez, il est temps de rentrer et de travailler ! »

    J’avais dit à Bibi comment Loulou travaillait dur pour faire son comeback en tant qu’actrice. Saluant Loulou, elle partit avec ses amies. 

    Le reste de la matinée fut tout aussi agité, avec des groupes d’amis de l’école primaire, des camarades de cette années, et de bonnes amies du collège passant au magasin.

    Grâce à l’aide de Loulou, Maggie et Grigri et moi avions pu survivre à cette journée.

    Dans l’après-midi, Emilie et Sophie vinrent aussi travailler.

    « Ça faisait un bail que je n’avais pas eu mes quatre beautés rassemblées au magasin » Dit Maggie Grigri avec un sourire à Lala

     

     

    Quand Emilie et Sophie arrivèrent dans l’après-midi, j’eu enfin le temps de prendre un déjeuner tardif.

    Alors que je me reposais à l’atelier, je regardais mes trois meilleures amies travailler.

    Toutes les trois vivent leur vie à fond, à mon grand désarroi.

    Comparée à elles, je suis juste…

    « Haaaaa » je laissai échapper un gros soupir.

    « Qu’est-ce qui ne va pas Dorémi ? » Emilie arriva avec une tasse de thé.

    « Eh bien, Loulou, Emilie, Sophie, vous avez toutes un but et vous y travaillez dur. Je suis envieuse parce-que vous vivez vraiment votre vie à fond. 

    —Ce n’est pas vraiment quelque chose à envier. C’est bien d’avoir un but, mais ça ne sert à rien si ça te fait perdre de vue tout le reste. C’est important de connaître des choses en dehors de ce que l’on apprend à l’école, et d’expérimenter, contra Emilie. J’aime jouer du violon, donc je vais à chaque leçon, tous les jours, mais je ne suis pas un prodige, et je ne deviendrais peut-être même pas professionnelle. Pour l’instant, je souhaite juste que ma musique atteigne quelqu’un. »

    Est-ce que Sophie pensait la même chose en entrant dans le club d’athlétisme ?

    « Hum, mais tu sais. Est-ce que tu n’as pas l’impression que c’est un fardeau de m’avoir comme amie ? Quelqu’un qui n’a aucun talent, et qui ne travaille pas dur sur quelque chose ?” Demandai-je.

    « Quoi ? » J’entendis deux voix en même temps.

    « Sophie…Loulou ! »

    Sophie et Loulou nous rejoignirent avec des tasses de thé.

    « Dorémi n’a aucune idée de ses qualités, expliqua Emilie.

    —Bah, c’est habituel pour Dorémi de ne pas savoir grand-chose, répliqua Sophie.

    —Dorémi, c’est impossible pour quelqu’un de n’avoir aucune qualité, m’assura Loulou.

    —Mais Dorémi réfléchis beaucoup sur ce sujet ces derniers temps » Dit Sophie.

    Je ne savais pas si j’avais vraiment quelques qualités que ce soit après ce qu’elles aient dit, mais je savais qu’elles avaient parlé sincèrement.

    « Ça ne ressemble pas à Dorémi de se comparer aux autres.

    —Vraiment ? Oui c’est vrai. Désolée.

    —Pas de soucis, c’est bien d’être honnête. »

    Peut-être que je ne connais juste pas mes propres qualités.

    Ça serait bien que je puisse trouver ça rapidement.

    Hum…Mais j’ai réalisé qu’aucune de mes amies ne m’avait donné une vraie réponse. Alors qu’elles sont mes qualités ?

    *

    Le lendemain, je repensais encore à ce souci, et je n’arrivais pas à me concentrer en cours. Léon remarqua mon inattention et me donna une leçon.

    C’était un gars vraiment cool en dehors de l’école, mais il pouvait être très sévère en classe.

    « Dorémi, tu me déçois ! Va te passer de l’eau sur le visage !

    —Oui, oui…

    —Un seul “oui” est suffisant ! Tu nettoieras les toilettes avant de revenir ! 

    —Hééé !

    —La bonne réponse est « Oui monsieur » !

    —Oui monsieur…”

    Finalement, ça m’avait pris tellement de temps de nettoyer la pièce que c’était la récré, et Sophie était venue m’aider.

    « Tu t’inquiètes toujours par rapport à hier ?

    —Mais aucune d’entre vous ne pouviez citer une chose de bien à propos de moi quand même.

    —Eh-Eh bien… 

    —Tu vois, tu ne peux même pas en citer une.

    —Ce n’est pas vrai. Ah oui, tu peux sourire instantanément à l’instant où quelqu’un parle de steak. 

    —Bah, c’est… » Je souris joyeusement en bavant un peu, avant de paniquer et retorquer : « En quoi c’est une bonne chose ?!

    —Haha, je rigolais. Mais je suis sûre qu’Emilie, Loulou et moi pouvons trouver au moins 30 bonnes choses à propos de Dorémi. »

    A cet instant, une voix familière se fit entendre par la fenêtre : « Mindy peut aussi ! »

    « Hum ? »

    Nous nous tournâmes vers la fenêtre et remarquâmes un chapeau jaune familier.

    « Humm ? »

    Sophie et moi nous frottâmes les yeux et regardâmes à nouveaux la forme familière en tenue d’apprentie sorcière.

    c6-1

    C’était Mindy Asuka.

    « Salut ! »

    Mais il n’y avait pas de temps pour ça ! Et elle volait sur son balai, en plus !

    Et si les autres lycéens la voyaient ?!

    Aah, qu’est-ce qu’il se passerait ?

    Ma situation avec François n’était toujours pas claire…

    Le comeback de Loulou était toujours en travaux…

    Dans tous les cas, l’histoire de la Dorémi de 16 ans s’arrête ici.

    La suite arrivera avec le prochain livre !

     

    Bonne chance à tous, et soyez heureux !


    23 commentaires
  • Hello Hello Hello!

    Guess who's back (back again...)? Bobosse!

    Je ne suis pas morte, mais diplômée de l'enseignement supérieure !!! ce qui est plus ou moins la même chose haha encore 3 ans send help

    ET JE NE SUIS PAS (RE)VENUE SEULE LES AMIS.

    En cette chaude (nuit? journée? fenêtre de temps indéterminée dépendant de la localisation temporelle et spatiale du lecteur?) je vous ais ramené...

    LA SUITE DE LA TRAD!

    http://doremi-magical.eklablog.fr/chapitre-6-partie-3-a130780352 

    Eeeeeeeeet...c'est la fin du chapitre 6. La fin du tome 1 les gars. 

    Vous sentez l'émotion monter? non moi non plus C'est pas la fin de la traduction et certainement pas de l'histoire, mais c'est une milestone importante quand même...5 ans de travail, de pause, d'abandon, de regain d'énergie, de sang, de larmes, d'amitié, de rencontres...et un tome de traduit! haha 5 ans pour traduire un seul tome pire rendement de l'histoire de la traduction   

    Vous nous avez soutenu pendant 5 ans, malgré les pauses impromptues, les publications erratiques, les articles bourrés de gif, et vous êtes toujours là, avec le même enthousiasme!

    alors...Merci, ojamajeurs, merci. 

    Parlons avenir...je pense parler pour Aicko-chan et moi-même en disant que lors d'une année universitaire, il n'y a pas vraiment le temps de traduire pour le blog, malheureusement. Mais la motivation est toujours là, et on en viendra à bout de ces light-novels! Donc même s'il n'y a pas ou peu de publications durant l'année sachez que nous reviendrons toujours quand les jours seront plus longs, quand l'herbe sera plus verte...bref pendant les vacances quoi. Je vais essayer de traduire un max cet été, et après et bah...on verra bien!

     

    BYE!

     

    -Bobosse 


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